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En cours de route pour la Poste Centrale, arrêt momentané ce jour à la pagode nationale vietnamienne « Vietnam Quoc Tu », située dans le District 10 de Saigon. Un édifice religieux que j’ai pu longtemps observer en construction et dont la sublimité du stupa récemment érigé, a eu raison de ma curiosité. Visite !

Édifiée au début des années 1960, la pagode nationale vietnamienne fut conçue par l’architecte Ngo Viet Thu, célèbre notamment pour avoir dessiné les plans du Palais de l’Indépendance à Saigon. À l’origine, l’emplacement recelait un stupa de sept étages aux décors sculptés dans le style traditionnel Vietnamien, en harmonie avec la nature environnante.

Et alors que la superficie originelle du site était bien plus importante lors de son édification, le gouvernement décida en 1975 d’octroyer une partie du terrain pour y bâtir notamment le théâtre de Hoa Binh, visible depuis la pagode actuelle.

La pagode Vietnam Quoc Tu, édifice rayonnant sur la rue Ba Thang Hai

En 2014, il fut ainsi décider de bâtir une nouvelle pagode et remplacer le stupa par un autre monument plus imposant puisqu’il compte aujourd’hui 13 étages (en référence aux treize organisations Bouddhistes et sociétales qui ont participé à la manifestation contre l’inégalité religieuse en 1963) pour une hauteur de soixante-trois mètres.

Achevé en 2018, la pagode aux couleurs rouges et ambrées et le monument reliquaire aux toitures incurvées vers le haut, rayonnent sur la rue Ba Thang Hai (le 3 février), l’une des rues les plus fréquentées de Hô Chi Minh-Ville (celle là même où vous pouvez dénicher des accessoires pour téléphones portables). Et un sens de l’esthétisme invitant à la quiétude et à la paix dans une ville toujours en mouvement.

L’édifice arbore de nombreux symboles du bouddhisme à l’instar de la porte principale à trois entrées et ses quatre piliers, surplombée par deux statues de lion, gardiens de l’entrée des lieux. Ou encore des ornements de dragons et phénix aux extrémités des toitures de la pagode.

Quelques clichés du stupa ainsi que de la statue dressée de Kuan Yin sur un piédestal en forme de fleur de lotus dans la carte micro SD, direction le hall principal de la pagode. On n’oublie pas de se déchausser avant d’entrer.

L’une des plus grandes statues de Bouddha en bronze du Vietnam

L’accès au hall principal se fait par des escaliers extérieurs. Au passage, on peut apercevoir un imposant tambour et une cloche, d’un poids de trois tonnes et décorée d’enjolivures traditionnelles vietnamiennes.

À l’entrée du hall, deux statues colossales de Vajrapni prenant la pose du guerrier, se dressent devant les fidèles comme les protecteurs et guides de Bouddha.

On distingue dès lors l’immense hall paré de colonnes en bois et de représentations de fleurs de lotus couleurs ambrées au plafond. Posée au fond de la salle, en son centre, trône l’une des plus grandes statues de Bouddha en bronze du Vietnam. D’un poids de trente-cinq tonnes pour une hauteur de plus de sept mètres, l’imposante statue dorée convie au respect et à la prière dans une quiétude si caractéristique de ces lieux de culte.

Alors que sept statues en bois à l’effigie de Bouddha accompagnent le bronze principal, deux très grandes bougies constellées d’ornements à l’effigie du dragon étonnent et contribuent aux solennités de la scène.

De part et d’autre du hall vous apercevrez enfin les statues des dix-huit arhats, considérés comme les premiers disciples de Bouddha qui ont atteint l’état du Nirvana.

Peu de touristes en ce dimanche matin. Au-delà de son caractère spirituel, la pagode Vietnam Quoc Tu semble surtout attirer la population locale, curieuse de découvrir ce nouveau lieu de prière, paisible et surtout très photogénique.

💡 La pagode nationale vietnamienne « Vietnam Quoc Tu » se situe au 244 Ba Thang Hai, District 10, à Hô Chi Minh-Ville.

💡 La visite d’un temple ou d’une pagode, comme d’autres édifices religieux, est généralement soumis à un code vestimentaire prescrit (pas de short, débardeur ou chapeau). Autre point de respect des lieux, il est interdit de pointer Bouddha du doigt ni même de lui tourner le dos et le silence est d’or.