Voyage à Phnom Penh, capitale du Royaume des Merveilles
Jour 1 à Phnom Penh
Départ de Siem Reap pour Phnom Penh, il est 6h30 du matin pétante, le bruit du moteur se fait entendre, le bus n’aura pas une minute de retard. Tant pis pour les retardataires. Dans la rue, c’est déjà l’effervescence, sans équivalent avec l’agitation d’Ho Chi Minh Ville, mais typique de ces villes Asiatiques qui se lèvent tôt. J’embarque pour la capitale du Cambodge, curieux de la sillonner et en relater mes impressions. Je voyage avec une compagnie de bus local, un mini bus plus précisément. Un aller au prix modique de $9. Sur le ticket, il est mentionné que les armes à feu, la cigarette, les chiens et … notre fameux durian sont interdits. L’interdiction de ce dernier émanant surement de son doux parfum …
Sur la route, des champs à perte de vue, des agriculteurs utilisant des machines qui sortent d’une autre époque lorsque ce ne sont pas les buffles qui labourent les terres. La végétation me parait très verdoyante pour un pays tropical. Peut-être les effets de la saison des pluies qui a récemment débuté.
Au bout de deux heures de trajet, arrêt dans l’un de ces nombreux relais routiers. Pour seulement $1.50 ce sera un succulent porridge de riz au poulet que je recommande. Un met que l’on retrouve aussi au Vietnam (Chào Gà). Dans le bus, je suis probablement le seul à mettre la ceinture. Deux enfants jumeaux jouent debout sur les sièges, ils seront l’animation principale de cette matinée.
Après un peu moins de cinq heures de route, me voilà arrivé à Phnom Penh. À peine le temps de prendre mon sac que trois chauffeurs de tuk tuk me proposent déjà de m’emmener à mon hôtel. N’hésitez pas à négocier le prix, notre « pilote du quatre-roues » ne vous en voudra surement pas. Il aura d’ailleurs pris soin de grillager les cotés de son tuk tuk afin de vous prémunir contre d’éventuels arracheurs de sac à main. En trois jours sur place, j’ai bien du entendre au moins cinquante fois « tuk tuk Sir ».
Après un repas express a l’étage du River Crown (vue panoramique sur le point de confluence entre le Ton Le Sap et le Mékong), direction le Musée National du Cambodge situé à proximité. De couleur pourpre, sa toiture affiche fièrement une architecture traditionnelle Khmer. Le prix d’entrée est de $5 pour les étrangers. Il est également possible de louer un audio guide. Le Musée abrite de nombreuses représentations d’objets, reliques et sculptures de la civilisation Khmère. Vous pourrez également y observer une ancienne carte représentant la péninsule indochinoise au 12ème siècle. Elle permet notamment de se rendre compte de l’étendue de l’Empire Khmer à cette époque. Pour ceux qui auraient déjà visités le Musée National d’Angkor, celui de Phnom Penh pourrait paraitre redondant tant les objets exposés retracent en grande partie la période Angkorienne. Comptez environ 1 heure pour la visite en prenant le temps de lire les informations (dont en français).
Le Palais Royal de Phnom Penh et la pagode d’argent
À quelques marches du Musée National du Cambodge se trouvent le Palais Royal et la pagode d’argent. Ce site pourrait être considéré comme le plus célèbre de Phnom Penh tant les toitures ambrées des bâtiments rayonnent sur la ville. Au cœur de la capitale, le complexe royal est situé sur une esplanade ou quelques vendeurs vous proposent des graines pour nourrir les pigeons et les badauds se promènent, profitant à la fois de la vue du palais et de la fraîcheur apportée par le vent.
Le ticket d’entrée du complexe royal est de $10 (40 000 riels) contre remise d’un plan du site. La visite nous emmène dans les allées du palais ou vit la famille royale. Construit en 1860, le complexe est formé de plusieurs bâtiments dont la salle du trône (N° 5 sur le plan) qui aujourd’hui conserve encore ses fonctions originelles.
À la prise de vue, certains bâtiments ont l’apparence de simples peintures en relief. Le Pavillon de Napoléon est lui sous couvert d’une bâche tandis qu’un arbre du voyageur nous convie à la découverte de la pagode d’argent, nommée également le temple du Bouddha d’Emeraude (N° 17 sur le plan). Son sol serait recouvert de plus de 5 000 mosaïques en argent portant un Bouddha d’Emeraude ainsi qu’un Bouddha en or.
Une maquette des Temples d’Angkor est visible derrière le bâtiment, rappelant que Angkor Wat reste bien le symbole premier du Cambodge. La visite se poursuit par la découverte de statues et stupas (sorte de mausolée) ainsi que quelques pièces d’exposition d’objets liés à la royauté.
Le lieu vaut bien entendu la visite, symbôle de la capitale, il est davantage remarquable pour son architecture Khmer, la beauté des bâtiments et la tranquillité qui y règne, que pour la visite même de l’intérieur des bâtiments dont certains ne sont pas accessibles.
Je recommande de faire appel à un guide pour visiter le complexe royal. A l’entrée du site, ils sont pourtant nombreux à proposer la visite guidée de manière spontanée. Mis à part le plan remis à l’entrée, il n’y aucune information sur l’histoire, l’architecture ou les fonctions des bâtiments.
Le Quai Sisowath à Phnom Penh
Je n’ai pas parlé de ma petite escale sur le Quai Sisowath avant d’entrer dans l’enceinte du palais. Situé le long de la rivière Tonle Sap, ce quai est le point de repère de tous ceux qui recherchent un coin de fraîcheur dans la capitale. Actuellement en rénovation à certains endroits, beaucoup de restaurants de la ville longent ce dernier qui vous mènera également jusqu’au Night Market.
Petit détour donc par ce quai situé face au Palais Royal, ou se trouve un lieu de culte très encensé par les locaux. À proximité, le timbre de petits oiseaux se fait entendre. Plusieurs dizaines de cages côtoient des vendeurs de fleurs de lotus et de noix de coco. Le rite veut que l’on prenne l’oiseau dans ses mains, faire un vœu et relâcher l’animal juste après afin que notre vœu soit exaucé. Au Royaume des Merveilles (« Kingdom of Wonder » slogan du Cambodge au dernier ITB), tout est possible.
💡 Que visiter à Phnom Penh ?
J’oubliais, je n’avais pas vraiment préparé mon voyage pour Phnom Penh, ayant simplement pris quelques références sur internet et demandé avis à des collègues de Siem Reap. Pas de panique ! Vous trouverez à Phnom Penh, dans la plupart des hôtels j’imagine, un petit guide de poche gratuit « Cambodia pocket guide », ainsi qu’une carte de la ville ou sont mentionnés les principaux centres d’intérêts touristiques. Très pratique, le guide propose également sa propre « To do list », une liste de dix sites et activités à faire dans la capitale, laquelle je me suis grandement inspiré lors de mon court séjour dans la capitale.
💡 La monnaie officielle du Cambodge est le Riel (KHR). Comptez environ 4 000 riels pour $1. Le $ dollar étant néanmoins très utilisé dans le pays, il est tout à fait possible de payer sa course de tuk tuk ou son repas dans cette monnaie. Le change pouvant en revanche se faire dans les deux monnaies.
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