À la découverte d’Hô Chi Minh-Ville

Saigon is magnifique. Certains l’affectionnent dès les premiers pas, d’autres ne sauront s’y adapter, certains prendront du temps. Il est vrai qu’aux premiers abords, une perception incertaine peut mouvoir Hô Chi Minh-Ville. La cité semble chaotique, désordonnée, sans limites. L’arriviste remarquera de suite le trafic des deux-roues.

On ne compte d’ailleurs plus le nombre de motos qui empruntent ses rues, ses artères, ses allées. Pourtant, celle que l’on continue affectueusement de surnommer Saigon, est aimée de ses résidents. De l’animation perpétuelle, il y règne bien souvent un sentiment de calme et de quiétude. Eloignez-vous des grandes artères et infiltrez-vous dans les innombrables allées que compte Hô Chi Minh-Ville, vous serez surpris de ce silence. La ville affiche du cœur dans sa personnalité.

La moto comme moyen de transport pour découvrir Hô Chi Minh-Ville

Petit tour en xe ôm, personnage incontournable du paysage urbain de Saigon, qui n’a peur de rien, sauf peut-être de la concurrence grandissante des plateformes Grab ou Uber. Alors que notre xe ôm traditionnel dévoile un Nokia 105, la concurrence affiche ses Iphone et Samsung connectés en  temps réel à la demande. On n’arrête pas le progrès.

Malgré le trafic, la conduite Saïgonnaise semble bien finalement bien organisée, chacun suit les règles le flot continu. Attention à celui qui s’attarde de trop. Anticiper, ne pas regarder derrière, à l’image d’un Vietnam qui continue son développement économique à toute allure, on regarde droit devant, le pays est optimiste en son avenir. La promenade en deux-roues est comme dans de nombreuses cités d’Asie du sud-est un très bon moyen pour découvrir l’atmosphère de la ville à son rythme.

Marchés traditionnels, commerces à chaque rez-de-chaussée des logis, marchands ambulants dans les allées (les fameuses Hem), couleurs des fruits … on ne demeure pas insensible, les images et sons restent gravés. Quel résident de longue date n’a pas été réveillé au moins une fois par un vendeur à vélo de Bánh Chung Bánh Giay, ou se souvient encore de la mélodie du vendeur de glace autour de la Cathédrale Notre-Dame de Saïgon. Sans parler des joueurs de mah-jong jouant à même le sol et bien souvent tatoués de traces brunâtres dans leurs dos.

Hô Chi Minh-Ville, une ville qui se vit plus qu’elle ne se visite

J’aime dire que Hô Chi Minh-Ville est une ville qui se vit plus qu’elle ne se visite. Ici, tout le monde est actif. Dès cinq heures du matin, les badauds sortent d’ailleurs nombreux faire leur exercice quotidien. Et tout va très vite, la vision est bien souvent de court-terme, l’entrepreneuriat semble avoir toute sa place. À en voir le nombre d’enseignes qui se font et se défont. Les rues ont leurs métiers, s’improviser coiffeur ou épicier est très facile, d’autant plus si le domicile a pignon sur rue.

On dénombre environ dix millions d’habitants à Saigon. Un nombre qui ne cesse de croître, surpassant sa rivale Hanoi, capitale du pays de la palanche. Moteur du dynamisme économique Vietnamien, les visiteurs qui se rendent dans le District 1 peuvent témoigner de cette insolente croissance. Boutiques de luxe, grosses cylindrées côtoient toutes ces nouvelles tours de bureaux et de logements.

Que faire à Hô Chi Minh-Ville ?

Que faire à Saigon ? Plus appréciée pour son ambiance, la perle de l’orient affiche tout de même un certain cachet touristique et un nombre incalculable de lieux pour manger et boire. La ville se divise en Qun (district ou arrondissement). Un numéro ou un nom. Les districts 1 et 3 et Cholon constituent le cœur de l’intérêt touristique, notamment les quartiers Dong Khoi et Pham Ngu Loa ou sont notamment localisés la Poste Centrale, la Cathédrale Notre-Dame et sa rue des livres, l’Opéra, l’hôtel de ville, le quartier des routards (backpackers) …

L’embellissement récent de la rue Nguyen Hue et la construction du métro montrent bien la nouvelle image que la ville veut s’offrir. Sans oublier l’incontournable Marché Ben Thanh, ou encore Cholon, ses nombreux temples Chinois et la rue Hai Thuong Lan Ông, rue commerçante par excellence

Un Saigon vietnamien, colonial, américain ou encore chinois, à chaque quartier son ambiance, à découvrir en bus, en cyclo, à moto ou à pieds pour les plus courageux.

Faire le touriste c’est bien, mais cela donne faim et soif. Surtout pas de malaise, vous ne pourrez pas rater les milliers de petites chaises en plastiques que l’on peut trouver aux coins des rues. Le fameux « street food » a d’ailleurs bonne réputation à Saigon. Il ne m’est pas rare de manger dans la rue assis presque à même le sol au moins une fois par semaine. Phở et bún riêu n’ont plus de secret. Même si le gouvernement local semble mettre un frein à ces traditions culinaires dans le District 1, il est aisé de pouvoir déguster cette gastronomie locale dans les autres district (5 ou 11 notamment). Ailleurs, rendez-vous dans les nombreux bia hơi de la ville ou la bière coule à flot, accompagnée d’assiettes de frites avec du beurre et du sucre. Préférez sinon un simple bánh mì. Le choix est large.

Pour un rafraîchissement en pleine journée, optez plutôt pour un sinh to, un jus de fruits frais, de la canne à sucre, un thé glacée (Trà đá), ou encore une noix de coco, il s’en vend partout. Sans oublier le càphê đá, le café vietnamien avec des glaçons. Un délice.

Enfin de Saigon il est aisé de se rendre dans les autres régions touristiques du Vietnam. Du balnéaire à Vung Tau ou Nha Trang, de l’authentique à Can Tho ou Chau Doc ou prendre de la hauteur à DaLat. Ces destinations sont accessibles en bus pour seulement quelques Vietnam dongs.

Visite de musées, de pagodes, promenade à moto dans les innombrables ruelles que compte Saigon, balade fluviale sur les affluents du Mékong, emplettes à Saigon Square, le temple du faux-vrai ou Sense Market, se faire faire des vêtements sur mesure ou profiter du système D Vietnamien, la ville offre finalement un cadre de vie agréable et mérite de s’y attarder un peu … Mon premier contrat était de trois mois, je vis aujourd’hui à Saigon depuis presque huit ans.