Voyage à Phnom Penh : Entre promenade en tuk tuk et partie de pétanque

Jour 3 à Phnom Penh

Ultime matinée de mon court-séjour dans la capitale du Cambodge. Levé aux aurores pour profiter de la fraîcheur matinale et contempler la vue depuis le quai Sisowath, je décide d’opter à nouveau pour le tuk tuk et d’accomplir l’activité numéro 10 de notre to do list : un tour de la capitale pour voir ou entrevoir quelques-unes de ses plus belles architectures. À nouveau dans la négociation avec mon tuk tuk sur le prix de ma tournée des principaux monuments, nous convenons finalement d’un prix de $12 pour ce circuit urbain qui va durer presque trois heures.

Mon tour débute par un aperçu de l’Institut Bouddhique, situé à proximité du Nagaworld, un imposant complexe hôtelier casino. L’architecture typique Khmer de l’Institut est superbe, son entrée impose. Crée en 1921 par le prince Sisowath, l’Institut était à l’origine une bibliothèque. Il abrite encore aujourd’hui de nombreuses publications sur les traditions Khmères et contribue à l’enseignement des doctrines de la religion Bouddhiste. En arrière-plan s’élèvent d’immenses tours qui viennent métamorphoser le paysage urbain de Phnom Penh.

Une statue du roi défunt Norodom Sihanouk orne un parc joliment aménagé. Dans son axe, le Monument de l’Indépendance. Construit en 1957, il est le symbole de l’indépendance du Cambodge sur l’ancien protectorat français. L’édifice enjolivé de nagas, est majestueux et imposant, il pourrait faire penser à l’Arc de Triomphe façonné au style Khmère. Les commémorations du jour de l’indépendance se déroulent chaque année à la date du 9 novembre.

Le Stade Olympique de Phnom Penh

Je poursuis mon chemin par le Boulevard Preah Sihanouk, direction le Stade Olympique de Phnom Penh. Le complexe situé au centre-ville, est grandiose. Construit au début des années 1960, ses tribunes à ciel ouvert pourraient accueillir plus de 50 000 spectateurs. Légèrement surélevé, l’accès au stade se fait par de simples escaliers. Pas de garde à l’entrée. Quelques marches permettant de prendre de la hauteur amènent à la cime du stade, avec en toile de fonds de nouveaux immeubles encore en construction.

Le stade olympique n’est qu’une partie du complexe olympique. Il y aurait également un palais des sports et des piscines dont une olympique de cinquante mètres. Plus grande enceinte sportive du Cambodge, le complexe avait été bâti pour l’accueil des Jeux de l’Asie du Sud-Est en 1963. Le stade accueille aujourd’hui le championnat du Cambodge de football et serait le lieu de rencontre des amateurs d’aérobic et de danse.

La visite du stade me parait pertinente tant l’architecture de ce dernier nous plonge dans une autre époque.

La pétanque : sport national au Cambodge

L’inscription ne peut être plus parlante « Fédération de boules et de pétanque du Cambodge ». Oh peuchère, voilà qu’en contrebas du stade olympique je découvre un boulodrome. Chut, pas de bruit … c’est du sérieux. Mis à part le pastis, tout y est. La pétanque est considéré comme un sport national au Cambodge et nombreux sont ses adeptes comme j’ai pu le voir à Siem Reap, à Battambang ou ici à Phnom Penh. Et il ne faut pas se tromper. Lors des derniers championnats du monde de pétanque en Belgique, c’est bien une Cambodgienne qui est devenu championne du monde.

N’ayant pas « tiré » depuis quelques années, je ne résiste pas à solliciter l’assistance pour me lancer dans une partie de pétanque avec à la clef une victoire sur le fil et surtout un grand moment de joie et de rigolade avec des locaux.

Le Marché Central de Phnom Penh

À peine remis de mon exploit sportif de la matinée et alors que mon tuk tuk m’attendait, je repars explorer les artères de la capitale. Sur les trottoirs, des barbiers éphémères occupent l’espace, tandis que des stands de fruits frais se remarquent par la couleur vive des fruits qui y sont exposés. Comme à Saigon, les garages et les rez-de-chaussée sont aménagés afin d’y proposer des biens à vendre. L’espace est optimisé, tout type de business y est possible.

Le tuk tuk emprunte alors le Boulevard Charles de Gaulle (cocorico) pour arriver au Marché Central de Phnom Penh (surnommé Phsar Thmey par les Khmers), activité numéro 7 de notre to do list et étape finale de mon tour motorisé dans la capitale du Cambodge. Situé au cœur de Phnom Penh, ce Saïgon Square local construit en 1937, se caractérise  par son dôme immense, haut de 26 mètres, conçus par un architecte français. De mes lectures, sa configuration en forme de croix serait inspirée de la jonction à Phnom Penh du Mékong, du TonLe Sap et du Bassac.

Amateur de shopping, j’entre ainsi dans ce bâtiment emblématique de style Art déco et de couleur jaune, pour me perdre volontiers dans le dédalle de ses allées à la recherche d’un souvenir qui saura faire plaisir à ma fille. On trouve de tout dans ce marché, et chaque aile semble représentée un secteur bien défini. Alors que les bijoux et les montres s’étalent en-dessous de l’horloge centrale, les quatre ailes dévoilent pléthores de vêtements, fleurs, appareils électroniques, souvenirs, chaussures, stands de boissons et autres étalages d’aliments en tout genre. Les prix y sont corrects, bien sûr, la négociation reste de mise dans ce type de marché. Mon choix se porte sur un superbe sac à dos de couleur blanc avec des motifs d’éléphants ainsi qu’une collection de trois petites robes pour ma princesse. Le tout pour moins de $20, plutôt content de mes emplettes.

Comme nombre de marchés en Asie, il est bon de se rendre au Marché Central de Phnom Penh pour flâner, y trouver la bonne affaire ou simplement ressentir l’ambiance typique de ces lieux de vie.

Sur le chemin du retour à l’hôtel, le chauffeur de tuk tuk s’arrête pour siroter du jus de canne à sucre, une boisson rafraîchissante locale comme on peut en trouver en vente sur les trottoirs au Vietnam. Le départ pour l’aéroport est imminent, retour à Saïgon, la tête emplie de superbes images de la capitale du Royaume des Merveilles.

 

💡 Que visiter à Phnom Penh ?

Ainsi mentionné lors de mon premier jour à Phnom Penh, je n’avais pas particulièrement préparé mon voyage dans la capitale du Cambodge. Je me suis finalement laissé conseiller par un petit guide de poche du nom de « Cambodia pocket guide » comportant notamment une carte de Phnom Penh, ou y sont répertoriés les principaux sites touristiques. Le guide était en libre disposition à la réception de l’hôtel. Un billet à titre d’information uniquement, une manière d’allier passion pour les voyages et bon plan. Du « free & easy » pour un séjour dans la capitale prévu à la dernière minute !