On a retrouvé la statue d’Ho Chi Minh protégeant une petite fille à Saigon

C’est probablement la statue la plus photographiée du Vietnam. Dressée fièrement devant l’ancien hôtel de Ville de Saigon, l’imposante statue faite de pierre d’Ho Chi Minh effleurant la tête d’une petite fille, fut longtemps l’un des symboles de la capitale économique du pays. Elle a été remplacée en 2015 par un nouveau bronze observant la rue Nguyen Hue, désormais piétonne, de ses sept mètres de haut.

Veillant sur la ville pendant vingt-cinq ans, l’ancienne statue de pierre d’un style soviétique et imposant, représentait le Père de la Nation avec une petite fille regardant le livre qu’il tient dans ses mains. Comme un symbole, la forme de la statue suggère le lien d’Ho Chi Minh à la nation, comme un père qui protège et éduque le peuple Vietnamien.

Mais où est donc passé la célèbre statue d’ Ho Chi Minh ?

Alors qu’un nouveau buste plus imposant joue dorénavant le rôle de guide et s’octroie les clichés des touristes et des selfies des locaux, la question se posait de savoir ce qu’il était devenu de l’original.

Chercher une monumentale statue de pierre, c’est bien, mais où ? Bon, c’est vrai il y a internet, mais c’est trop facile. Et puis, parcourir Saigon à moto à la recherche de lieux ou choses insolites, c’est bien l’esprit de Vietnam Free & Easy. Dans une ville qui compte dix millions d’habitants, le mot Easy prend d’ailleurs tout son sens.

C’est finalement par un hasard, lors d’une sortie dominicale à moto et alors que nous étions passés probablement au moins cinquante fois devant, que l’emblème s’est distingué. Simplement transféré du District 1 au District 3, et posé au cœur d’un espace vert qui invite volontiers à une halte. L’emplacement est symbolique, la statue de pierre a été érigée face au nouveau Centre Culturel et de Loisirs pour enfants. Ce Centre, dont l’architecture se distingue de ce que l’on peut voir habituellement à Saigon, propose des cours de musique, arts plastiques, cirque et bien d’autres programmes éducatifs. Le Père de la Nation peut ainsi continuer de veiller sur ses enfants.